One piece RPG: Pirate Destiny
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 ~ Remontée à Impel Down [1ère partie] ~

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Lucci
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Lucci


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Feuille du personnage
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MessageSujet: ~ Remontée à Impel Down [1ère partie] ~   ~ Remontée à Impel Down [1ère partie] ~ EmptyVen 23 Mar - 0:44

~ Remontée à Impel Down [1ère partie] ~ Bann210



Il faisait froid.

Première partie
Il faisait en effet très froid ici-bas. Lucci était grugé par le remord un peu plus à chaque jour. L’enfer qu’il endurait ici n’équivalait certainement pas l’acte inconsidéré et inutile qu’il avait entreprit d’accomplir pour être envoyer ici. Sa vie était un échec. Il y avait eu des tournants décisifs dans son parcours, qui lui avaient donné le courage de continuer à se battre, mais celui-ci ne semblait pas aboutir à quelques débouchés qu’il soit. En d’autres mots, il était fort probable que sa vie se termine dans ce titanesque enfer glacé. La pensée de l’acte irréversible qui le priverait du don ultime qui lui avait été offert à la naissance tournoyait dans sa tête sans jamais vraiment s’arrêter, empêchant le détenu d’y réfléchir sérieusement. Lorsque cette pensée chancelante commençait justement à ralentir, un signe de la divine providence éclaira les pensées du jeune homme. Le nouveau-venu dans sa vie fut la lumière réconfortante et protectrice qu’on aperçoit tous un jour au bout du tunnel.
Sept mois après son entrée à Impel Down, on introduisit un autre détenu dans sa cellule. Son nom importe peu au récit, aussi Lucci ne le sut point de tout son séjour. Il avait la même apparence physique que tout ceux qui résidaient dans cette prison : cheveux grisés par un vieillissement accéléré, gerçures au niveau des lèvres à cause du froid, traits endurcis par la vie difficile qu’il menait depuis son entrée dans la prison. Il était plutôt grand, avait de longs membres et ses cheveux étaient coupés court. Il devait avoir une cinquantaine d’années derrière lui. Ses premiers mots furent :
-Ça va, frère?
Lucci ne répondit pas. La réponse s’imposait d’elle-même, de toute façon. Cette simple phrase en disait long sur le comportement de l’inconnu, par contre. Il avait toujours gardé l’espoir, même en ces temps difficiles. Lorsqu’il lui posa la question, quelques jours plus tard, ce dernier lui répondit, en le regardant intensément dans les yeux :
-J’ai toujours gardé l’espoir de m’évader d’ici un jour. Depuis la première seconde où j’ai vu cet endroit, j’ai voulu m’en échapper. À force de me le répéter à chaque jour, cette pensée devint un objectif, puis une obsession. Mais même en étant une obsession, c’était la petite flamme qui me permettait de survivre en ces lieux que je ne recommanderais pas au pire des crapules de ce monde.
-L’évasion? Je crois que je suis trop réaliste pour pouvoir penser à cela.
-Trop réaliste? Selon moi, tu ne l’es pas assez.
-Sois franc. Comment pourrais-tu seulement sortir de cette cellule? Le froid te brisera, et t’empêchera de passer outre ces misérables barreaux. Et même si tu réussis, tu n’auras jamais assez de force pour survivre aux loups. Ou bien tu te feras tuer par un de ces sinistres gardes qui rôdent parfois dans les alentours. Quand bien même tu réussirais à te sortir de l’enfer de glace, il y a quatre autres étages plus terribles les uns que les autres qui t’attendront à ta sortie. As-tu seulement réussi une fois à t’évader de ta cellule? J’en doute fort, et mes certitudes s’avèrent souvent exactes.
-Eh bien tes certitudes sont inexactes pour cette fois. Pourquoi crois-tu que je suis ici aujourd’hui? On m’y a envoyé parce que j’ai réussi à sortir du niveau supérieur. Et avant d’être envoyé au niveau supérieur, je m’étais évadé de celui du dessus, et ainsi de suite jusqu’au niveau un, où j’ai été expédié sans même connaitre la raison de mon emprisonnement.
-Voilà qui est bien surprenant, dit Lucci en toussotant. Comment t’y es-tu pris pour briser tes barreaux?
-Je me suis servi de ce que je pouvais trouver.
-Et te débarrasser de tes geôliers?
-Je les ai égorgé avec cette magnifique arme qui est mise à notre disposition, mais dont personne ne se sert de la bonne façon. Je parle bien évidemment de ces menottes.
-Comment savais-tu quelle direction emprunter?
-Je demandais mon chemin aux prisonniers qui étaient là depuis plus longtemps que moi.
-Je doute que tu réussisses à sortir du niveau 5.
-Je réussirais, comme j’ai toujours réussi.
La petite flamme qui donnerait à Lucci les ailes d’Icare et la force d’Hercule commençait déjà à apparaitre dans son cœur de pierre, son cœur de glace. Ensemble, ils élaborèrent un plan d’évasion. Ils pensèrent aux moindres détails, prévirent toutes les éventualités.
Malheureusement pour eux, il y eut une complication qu’ils n’avaient pas prédite. La température devint insupportable. Certains croiraient qu’on s’y habituerait, mais il n’en était rien. Leur plan fut misérablement mis de côté. Ils conservèrent leurs forces pour survivre plutôt que pour réfléchir. Malgré eux, ils se blottissaient l’un contre l’autre pour garder leur chaleur corporelle. Les jours passèrent et le plan d’évacuation était toujours mis en second plan. Ils ne se parlaient même plus. Néanmoins, ce qu’ils vivaient en ce moment était bien plus intense que n’importe quelle évasion qu’ils auraient pu vivre ensemble. Ils se battaient ensemble contre un ennemi invisible. Ils survivaient à un danger impalpable. Ils luttaient contre le froid ensemble, et les regards qu’ils se jetaient parfois disaient tout. Pour eux, il était évident que l’autre individu qui se trouvait dans la cellule commune serait le dernier contact humain qu’ils auraient avec le monde avant de s’éteindre à jamais et de sombrer dans l’oubli. Le lien qui les liait en ces jours terribles était bien plus solide que celui qui unit deux frères, un homme à une femme, ou une mère à son enfant. Ce lien était celui de frères d’arme, qui sont dans le même bain. Ils étaient tout à fait indifférents de la vie, droite ou non, que l’autre avait menée avant de se retrouver là. Tout ce qui comptait, c’était le moment présent, le seul sur lequel ils pouvaient se concentrer réellement. D’ailleurs, le fait qu’ils ne puissent se concentrer sur rien d’autre que le combat qu’il menait était une bonne chose.
Un fait terrible s’imposa alors de lui-même. La santé du compagnon de Lucci se détériorait bien plus rapidement que la sienne. En effet, Lucci était un agent du gouvernement entrainé pour survivre aux conditions les plus extrêmes (bien que celles auxquelles il était exposé en ce moment dépassaient l’entendement). Son refuge de conscience pourrait-il ainsi disparaitre sans plus de manières? Le fait que l’un deux meure avant l’autre était un songe qui n’avait jamais ne serait-ce qu’effleuré leurs esprits. Comme quoi les pires pensées n’atteignaient pas toutes les prisonniers, même en ce terrifiant bas monde. Cette crainte s’avéra fondée. Le compagnon de chambre de Lucci mourut en silence un matin. Il s’éteignit de la même façon que la notion du temps avait disparut de Lucci, le privant de connaitre le moment de la mort de son meilleur et seul ami. On vint chercher le corps. Les geôliers regardèrent le jeune détenu avec dédain, ne lui donnant pas plus d’une semaine avant de mourir à son tour. Par contre, ils regrettèrent amèrement d’avoir mis quelqu’un dans la même cellule que Lucci lorsqu’ils croisèrent son regard froid mais diablement vivant. L’avoir exposé à la mort lui aurait peut-être insufflé le désir de révolte. Ils détournèrent les yeux et oublièrent cette histoire. Cet évènement ne l’aurait certainement pas ébranlé à ce point.
Ils se trompaient. Et il était trop tard.


Seconde partie
L’idée de mettre fin à la Grande Comédie ne traversa plus une seule fois l’esprit de Lucci jusqu’à sa mort. La mort de son compatriote était la plus grande leçon que quiconque aurait pu lui donner. Il ne voyait plus du tout la vie comme un fardeau, mais comme un don précieux et fragile qu’il fallait ménager jusque plus longtemps possible. En outre, cet évènement lui prouva une seconde fois que la vie est injuste, comme si on avait voulu enfoncer le couteau dans la plaie pendant qu’elle était encore chaude, comme si on avait voulu que ce fait soit gravé au sang dans sa mémoire à jamais.
Il se leva. Cela lui demanda un effort considérable qui le fit hésiter un très court moment. Les trois hommes qui sortaient de sa cellule avec le corps de son frère tournèrent la tête en vain : ils n’aperçurent pas Lucci se glisser derrière eux. Il brisa le cou d’un premier silencieusement. Puis, il fracassa le crâne du deuxième sur un mur pendant que le troisième se retournait, intrigué. La dernière chose qu’il vu fut un tourbillon de haillons et de chaines qui s’abattaient sur son cou. Un craquement indiqua à Lucci qu’il en avait fini avec celui-là. Mais il voyait déjà ses forces baisser drastiquement, la faute à ces menottes de granit marin qui lui ôtaient ses forces. Il devait s’en débarrasser au plus vite, avant de perdre le peu d’énergie que cette dose d’adrénaline lui avait apporté. Lucci fouilla les geôliers mais ne trouva pas de clés. Il devrait se débrouiller avec ce poids.
Sans perdre de temps, l’ex-agent du CP9 enfila les bottes d’un garde et une paire de pantalons plus confortables et plus chaud. Ceux-ci lui apportèrent un bien incommensurable. Tous ces jours passés dans le froid étaient finalement récompensés par un brin de chaleur.
Il mit un pied hors de sa cellule. Aucune précaution n’avait été prise pour empêcher le prisonnier de sortir de sa cellule à l’entrée des geôliers, car on considérait l’immobilité et le manque d’initiative des détenus du niveau 5 comme étant acquis. Un vent qu’il n’avait pas senti depuis longtemps lui souffla sur le flanc gauche. Il commença son périple à travers l’étage qui devrait durer plusieurs heures. D’abord, il entreprit d’atteindre l’autre côté de ce champ de neige pour demander son chemin à d’autres prisonniers.
Avant qu’il ne parvienne à l’autre bout du champ, une meute de loup s’approcha de lui. Ces loups étaient affamés et pourraient manger n’importe quoi pour survivre, on le voyait dans leur regard, ce regard si familier à Lucci.
La première bête lui sauta au visage. Il l’envoya valser plus loin. Deux autres bondirent vers lui. Il les repoussa. À chaque fois qu’il repoussait un loup, deux autres venaient prendre sa place. L’image de l’hydre de Lerne traversa l’esprit de Lucci, qui ne put s’empêcher de grimacer à la vision de cette bête diabolique. Puis, ses pensées s’orientèrent vers son compatriote fraichement mort durant cette horrifiante lutte contre le froid, et la rage insufflée par ce songe lui donna la force nécessaire pour occire le premier loup. Il en tua un autre, puis un autre, jusqu’à ce que leur nombre soit réduit de moitié. Une attaque particulièrement violente d’une bête fit reculer Lucci qui tomba à la renverse. Sa chute fut amortie par l’épaisse couche de neige au sol. Il leva instinctivement ses bras vers le haut, et la mâchoire du loup qui lui était bondit au visage s’accrocha dans la chaine de granit marin de ses menottes. Celui-ci broya effroyablement le métal de sa mâchoire d’acier. Il s’agissait là d’un bel aperçu de ce qui arriverait à Lucci s’il tombait entre leurs pattes, mais également d’un soulagement, car il avait maintenant une chose de moins à se préoccuper. Puis, il se battit comme il ne s’était jamais battu. Il évita un loup et se servit de sa main récemment libérée pour paralyser la bête d’un coup précis au ventre. D’un même mouvement, il en assomma un autre. Il souleva un cadavre et l’envoya au visage d’un autre démon bondissant, fit craquer la colonne vertébrale de l’un et brisa le crâne de l’autre. La violence de ses gestes n’était pas que de la violence. C’était de l’art, un hommage rendu à ceux qui étaient mort vainement sans que Lucci ne puisse les défendre. Maintenant, il ne tuerait que pour se défendre et pour défendre les autres. Il honorerait la loi de la jungle et un nouveau code d’éthique forgé par ses dernières illuminations.
Le dernier loup tué, il arracha d’un mouvement bestial sa peau et se la mit sur les épaules. Puis il traversa les derniers mètres qui le séparaient de la rangée de cellules. Il demanda son chemin; on le lui indiqua et il poursuivit sa route. Arrivé au poste de contrôle, Lucci rentra dans la cabine de vérification et cassa les jambes du garde qui somnolait. Puis, il lui brisa les poignets et le bâillonna. Le détenu appuya sur le bouton qui ouvrait les portes et sortit de la cabine. Il s’engouffra dans le cadre de porte. Encore un ou deux kilomètres et il sortirait de l’enfer glacé.


Troisième partie
Une vague de découragement envahit l’évadé lorsqu’il remarqua le brouillard qui l’empêchait de voir plus loin que le bout de son nez. Mais il n’eut pas le temps de réfléchir au moyen de se déplacer qu’il entendait déjà des voix et des pas. Une patrouille s’approchait. Ne voyant aucun endroit où se cacher, Lucci sauta dans la neige et s’enfonça convenablement de sorte que sa peau de loup soit la seule chose visible de l’extérieur. Il pensa soudainement à utiliser les pouvoirs de son fruit, mais constata qu’il n’avait pas les forces requises pour se transformer.
La patrouille le dépassa. Ils se rendaient dans la section d’où Lucci venait. Voilà qui était une bien mauvaise nouvelle. Bien vite, ils découvriraient le garde KO dans le poste de contrôle, courraient à l’étage du dessus et donneraient l’alerte (il faut ici préciser que les escargophones ne fonctionnent pas au niveau 5 à cause du froid, Lucci le savait bien). Le détenu dut bien se résoudre à les éliminer. Il se glissa derrière eux et égorgea silencieusement un garde qui trainait légèrement à l’arrière du groupe. Celui-ci fut fouillé et caché. Pas d’escargophone sur lui. L’un d’eux devait avoir sur lui l’appareil de communication de l’équipe, mais lequel? Toujours aussi discrètement, il empoigna un autre geôlier et tenta de l’égorger. Celui-ci se débattit et dégaina sa carabine. Un coup de feu retentit, alertant les autres patrouilleurs. Même si Lucci était en ce moment dans une mauvaise situation, il pensa que l’enfer glacé était le meilleur niveau pour commencer une évasion, car aucun contact n’était possible avec l’extérieur. Il utilisa l’homme qu’il avait entre les bras comme d’un bouclier humain et s’avança en direction du groupe. Ils avaient tous sortis leurs pistolets et leurs sabres. Le détenu leur lança :
-Il va y avoir du sang, les amis.
-Ne compte pas sortir de cette prison. Connais-tu le nombre de prisonniers qui ont réussis une évasion? C’est ici que ça s’arrête pour toi mon gaillard.
-J’en doute fort…
Le cœur du prisonnier battait à tout rompre. Il brisa le cou de son bouclier humain et le projeta vers le groupe, tout en gardant le pistolet de sa victime dans les mains. En plus de sa projection cadavérique, il donna un puissant coup de pied dans la neige afin de créer un écran pour les aveugler. L’effet fut assez efficace pour les déstabiliser. Ils se placèrent en position de cercle dans le but de couvrir tous les côtés, mais Lucci sauta en plein milieu de sorte que les geôliers ne puissent le voir. Il tira quatre balles pour chacun des gardes en face de lui et se retourna pour s’occuper des autres, qui lui faisaient maintenant face. On lui tira dessus mais les balles ne l’atteignirent pas. Les patrouilleurs tentèrent de le trancher vainement. Il était littéralement intouchable. Lorsque le prisonnier appuya sur la détente pour tuer un autre ennemi, il constata que son arme était vide. Il la jeta donc un peu plus loin et sauta dans leur direction. Son instinct de tueur lui dicta de viser le crâne, et c’est ce qu’il fit pour se débarrasser de deux gardes. Le sort du dernier survivant de cette patrouille augurait plutôt mal : il était maintenant seul contre un prisonnier déchainé bien plus puissant que lui. Conscient de ses chances de survie, il se mit à courir vers le poste de contrôle. Le temps que Lucci se relève, il était déjà rendu à l’intérieur de la cabine. Non sans étonnement, le geôlier découvrit le corps de l’homme immobilisé et, sans perdre de temps, l’éjecta de la cabine. Il ferma la porte avec empressement et surveilla la poignée. Mais il ne regardait pas au bon endroit. La vitre derrière lui explosa et le bras de son poursuivant s’abattit sur lui pour le faire passer à travers le verre cassé. Le patrouilleur se coupa assez sérieusement au niveau du ventre. Il fut projeté à terre.
-Si tu veux la vie sauve, dis moi comment sortir de cet étage.
-Il suffit de passer par les escaliers, répondit-il en balbutiant.
-C’est tout? Y-a-t-il quelque chose d’autre que je devrais savoir?
-Les escaliers sont gardés par un énorme loup qui ne laisse passer que ceux qui ont de la viande.
-Bien.
Maintenant, il était temps de faire le ménage. Lucci camoufla les corps sous un sapin et les enfouit sous la neige. Puis, il enferma les quelques gardes encore vivants dans une cellule qu’il ferma avec beaucoup de précautions. Au préalable, il avait fouillé les corps et ses recherches s’étaient avérées bien plus concluantes que la première fois: il avait trouvé un trousseau de clé très prometteur. Sa première idée fut de libérer tout les gardes pour créer une émeute, mais après avoir considéré ses chances de s’enfuir en ouvrant les cellules, il conclut que ce n’était pas une si bonne idée. Des renforts seraient envoyés pour supprimer les rebelles, dont lui-même. Néanmoins, un peu d’aide ne serait pas de refus pour tuer le loup.
Lucci continua sa route vers les escaliers. Encore un peu et il y serait. En marchant, il passa à côté du carnage qu’il avait fait chez les loups environ une heure auparavant. Il prit avec lui deux cadavres et les dépeça avec ses griffes qu’il venait de sortir. Transformer ses mains en pattes de léopard ne lui demandait aucun effort, heureusement. Puis, il mit le tout dans un sac trouvé sur un patrouilleur et poursuivit son chemin. Lucci entendait des cris de prisonniers mais n’osait pas s’approcher. Peut-être étaient-ils en train de mourir, mais le détenu ne pouvait se permettre d’arrêter. En escaladant une petite colline, il vit enfin les grands escaliers massifs, mais il n’y avait pas l’ombre d’un loup aux alentours. Il regarda si attentivement autour de lui qu’il ne vit pas s’approcher le patrouilleur, descendant des escaliers. Ce dernier sortir son arme et la pointa vers Lucci.
-Déclinez votre identité.
Le prisonnier en fuite poussa un léger cri de surprise en se retourna avec effroi. C’en était fini de lui. Sans le lâcher des yeux, le patrouilleur approcha sa bouche de son escargophone et dit:
-J’ai un détenu qui tente de s’évader, envoyez-moi des renforts que je le ramène à sa cellule, je répète, j’ai un… saleté de niveau 5, ils m’entendent même pas. Bon ben si personne ne vient m’aider à te remettre en détention, je vais exploser ta sale face de pirate.
Il pointa son arme vers le visage de Lucci. Dans un élan instinctivement bestial, il se plaqua au sol au moment où le coup de feu retentissait. Il sentit ses forces remonter en lui grâce à l’adrénaline et se transforma entièrement en léopard. Le patrouilleur ne se laissa pas décontenancer, et tenta d’abattre la bête, mais Lucci était bien trop rapide. Le prisonnier bondit sur le geôlier et le griffa au visage. La douleur lui fit lâcher son arme. De retour en forme humaine, Lucci lança:
-Avant que je ne t’achève, sale pourriture, dis moi où es passé l’énorme loup dont on m’a parlé.
-Idiot! Je ne t…
Son visage se figea. Il sentit le sol trembler et la neige bouger sous ses pieds. La raison pour laquelle il ne pouvait toujours pas voir le loup, c’est qu’il se trouvait sur son dos. La bête se leva et Lucci tomba vers la gauche, sa victime vers la droite.
-Et voilà l’énorme loup…
Le patrouilleur se releva en grognant. Il prit le sac de viande et lança des lanières à la monstrueuse bête. Il venait s’assurer de son indemnité.
Le loup mesurait un bon trois ou quatre mètres. Son poil soyeux était blanc comme la neige, ce qui lui avait permis de se camoufler des yeux entrainés de l’ex-agent du gouvernement. Il avait une mâchoire disproportionnellement trop grande et d’énormes crocs solides comme le roc dépassaient de ses lèvres. Ses yeux calmes regardaient alternativement la viande et Lucci. S’il n’eut pas été aussi énorme et que sa mâchoire ne fut pas aussi effrayante, on aurait dit qu’il était paisible. Mais il n’en était rien.
Après avoir fini de dévorer les restes du loup, l’énorme bête détourna le regard de son repas. Il leva la tête et gémit comme on voit les loups hurler les soirs de pleine lune. Lucci en profita pour s’éclipser, mais le patrouilleur le vit et ramassa son arme. Il déchaina son doigt sur la gâchette, créant une véritable explosion de neige à l’endroit où se trouvait l’ex-agent du CP9. Ce dernier était encore faible, mais considéra qu’il lui restait assez de force pour se débarrasser de ces deux-là.
Il esquiva les rafales en sautant vers la gauche et s’enfonça dans la neige du mieux qu’il put. Pour un camouflage plus efficace, il se transforma en léopard. Le garde, voulant constater les dégâts qu’il avait infligé à son ennemi, s’approcha de l’écran de fumée. Le gigantesque loup en fit de même. Lorsqu’ils virent, ou plutôt ne virent pas, que Lucci avait disparu, ils se retournèrent d’un même geste. Le patrouilleur s’effondra, attirant l’attention de la bête. Le corps avait déjà disparu. Incrédule, il regarda tout autour de lui mais ne vit pas Lucci. Lui et le corps du garde avaient bel et bien disparu. En réalité, tout deux se trouvaient juste en-dessous du loup. Lorsqu’il eut terminé d’égorger l’homme, il enfouit le corps sous la neige sans oublier de prendre son arme. Puis, il grimpa sur le loup, vite comme l’éclair, et s’agrippa à son cou. La bête se débattit comme un diable alors que Lucci tentait de rester accroché. Il pointa l’arme sur le loup et appuya sur la détente, mais rata la tête et le coup partit dans une autre direction. Il n’eut pas le temps d’essayer à nouveau avant d’être expulsé. Sans perdre une seconde, car la situation ne le lui permettait pas, il se releva et sprinta vers sa droite. Le loup s’élança et le talonna jusqu’à ce que Lucci atteigne les escaliers. L’ouverture des escaliers était trop étroite pour que le loup y rentre. Il déchaina sa mâchoire dans la porte mais ne réussit pas à atteindre le prisonnier, qui se cramponnait aux marches. Il pensa alors à tuer son poursuivant d’une balle dans la tête, mais le coup retentirait dans la cage d’escalier jusqu’au niveau supérieur, et les patrouilleurs s’approcheraient.
Quelques minutes plus tard, le loup se fatigua un peu et fit un mouvement de recul. Saisissant l’occasion, Lucci se transforma en léopard et se précipita vers l’avant en passant sous la bête. Il s’éloigna un peu des escaliers et se retourna très rapidement. Le prédateur était tout juste derrière lui. L’énorme animal lui bondit dessus et Lucci eut à peine le temps de lever le bras. Un coup de feu retentit mais le loup avait déjà fondu sur lui. Avec peine, le détenu s’extirpa du dessous du cadavre. La balle était rentrée dans la gueule de la bête et était ressortie par le haut de son crâne, perforant le cerveau. Il était bel et bien mort. Le problème était de le camoufler. Lucci enneigea le corps du mieux qu’il le put, mais la neige forma une grosse colline. De toute manière, il était peu probable que quelqu’un qui passe par là remarque l’étrange bosse, donc l’homme-léopard ne s’en préoccupa pas plus.
Le moment de quitter l’enfer de glace était enfin arrivé. Lucci s’approcha des marches et commença à les grimper. Il sentait déjà ses extrémités se réchauffer.
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